À la question «qu’est-ce que serait un journal de ville idéal ?», notre hypothèse est un principe de fonctionnement : comme une mise en acte de la démocratie directe, le journal serait autogéré par les habitants. Quiconque présent dans la ville serait libre de s’exprimer via ce journal. (La principale condition est que les contributeurs se donnent les moyens, notamment en terme de temps, de produire leurs contributions.) Une petite charte pose quelques règles de jeu, tandis que la mairie prendrait en charge l’aspect matériel (local, papier, matériel d’impression).

Ce projet était avant tout tourné vers les Chaumontais (qui ne sont pas très concernés par le festival de graphisme). Si pour figurer la diversité des formes d’expression que pourrait permettre un tel dispositif éditorial nous avons créé une partie du contenu, nous sommes également allés à la rencontre d’associations locales pour récolter leurs contributions. Tiré à 1000 exemplaires, le journal a été diffusé gratuitement dans le centre ville un jour de marché, une semaine avant le weekend d’ouverture.


Ce journal a été réalisé dans le cadre de La Fabrique, une exposition de projets originaux de jeunes graphistes dans une ancienne usine. En guise d’installation, nous avons reconstitué notre lieu de travail durant le bouclage dans l’ancien bureau du contremaitre. Nous avons également décoré ce local avec goût, dessinant le lieu de travail idéal pour ce journal idéal et affichant des objets graphiques d’une manière généreuse et non révérencieuse.

Format A4, 32 pages (de tailles variées), 1000 exemplaires, impression laser noir et blanc sur papiers recyclés blanc et colorés, reliure agrafes.
Tract sur les intentions de l’intervention.
Articles détaillés sur notre blog : 1, 2, 3.
Un article du journal local L’Affranchi sur notre intervention.
Mai 2010.