Marseille et une grande partie des Bouches-du-Rhône (d’Arles à la Ciotat, avec Aix-en-Provence, Martigues, Istres, Gardanne, Salon-de-Provence…) ont été choisies en septembre 2008 pour être l’une des deux capitales européennes de la culture en 2013 (l’autre est Košice en Slovaquie). L’objet de ces «capitales» est de proposer une programmation culturelle particulière sur douze mois, qui concerne aussi bien habitants que touristes, composée principalement d’événements artistiques dans de nombreux lieux. On ne vous refait pas la présentation…

Jeudi 19 janvier était présenté officiellement l’avant-programme de Marseille-Provence 2013 et en page 194 du livret vous pourriez être surpris de tomber sur nous!



Nous avons eu l'étonnante et heureuse surprise d’être sollicités par l’association Marseille-Provence 2013 pour contribuer à cette programmation. Avec son équipe des Actions de participation citoyenne — et avec comme premier interlocuteur Jean-Pierre Moulères — nous nous sommes engagés depuis août dans la conception d’un «atelier graphique», que nous mettrons en œuvre durant toute l’année 2013. Ouvert à tous, il y sera possible de travailler sur des petites formes graphiques — comme la carte ou l’affiche — en retroussant ses manches.

Cet atelier est partie prenante d’un espace appelé «l’Atelier du large» (cf avant-programme p.194 à 196) et consacré aux créations amateures, notamment celles récoltées dans le cadre des différents projets conçus par l’équipe des Actions de participation citoyenne. L'Atelier du large sera installé dans un des principaux lieux de Marseille-Provence 2013, au dernier étage de l’emblématique J1 que de nombreux marseillais connaissent déjà — grand hangar qui s’avance sur la mer, à deux pas de la Joliette, avec au rez-de-chaussée un terminal pour les ferrys qui relient l’Algérie ou la Tunisie.



Cet atelier graphique sera une tentative pédagogique et artistique pour permettre à chacun d’appréhender différemment le travail de la forme (graphique) en se familiarisant avec ses usages (dessin, photographie, typographie, couleur, collage, reliure…), pour relever l’attention à ces petites choses que chacun a déjà fait un jour (une affichette, une carte de visite, une petite annonce, un faire-part…). Nous accompagnerons ceux qui le souhaitent dans la confection d'objets graphiques, modestes, espérant que chacun y trouve du plaisir et des raisons pratiques, collectives et intimes, à se prêter au jeu.



Si nous ne sommes pas en mesure d’assurer une ouverture quotidienne de l'atelier (actuellement nous imaginons trois après-midi par semaine), notre présence sera toute fois importante car nous nous sommes engagés à travailler sur place les différents supports de communication entourant l’atelier (appels à participation, petits objets éditoriaux…). Une forme d’atelier hors les murs, durant l’été, est également à l’étude.



Dans le cadre de l’Atelier du large, nous mettrons aussi en place des outils, des supports et des modes d’emploi associés qui, quant à eux, seront en libre accès (et donc accessibles tous les jours d’ouverture du J1). Des dispositifs comme autant de «petites manufactures autonomes» qui seront en usage dans l’espace appelé «Foyer».

Enfin, nous inviterons d’autres artistes, graphistes, dessinateurs… à nous rejoindre sur de petits temps, pour ouvrir le champ des possibles avec leurs propres formes, leurs outils, leurs univers, et en encadrant à leur tour l’atelier graphisme.



Ceux qui suivent de près nos petites activités comprendront que ce travail avec Marseille-Provence 2013 est le «prétexte» qui nous amène à imaginer le déménagement d’une antenne de Formes Vives à Marseille et, dans le même temps, à agrandir le collectif avec Geoffroy.