33 jours de vadrouille estivale, entre la Provence, la Drôme, les Cévennes, l’Auvergne, les Alpes



3420km, 59500m de dénivelé positif répartis en 23 étapes, 143h sur la selle
Moins de 100km dans des voitures, 0 dans le train, pas grand chose à pied
10 jours (sur 33) sans monter sur le vélo
Tellement de chouettes moments avec des ami·es et les sœurs aussi, des sourires, du soleil, des baignades, et chaque jour un festin
1 petit passage au gros festival d’Avignon (2 spectacles d’Attention Fragile)
1 boum autour d’une piscine près de St-Ferréol-Trente-Pas
1 fête d’anniversaire dans une rue de Saou
1 crémaillère au Moulinage de Chirols
1 boum les pieds dans l’herbe sur une berge du Chassezac
1 belle soirée de concerts aux Vans, Jazz au Lavoir, 12e édition
3 jours à Cunlhat pour le petit et excellent festival Cunlhat Plage, avec un DJ set Zammix le samedi soir (mon matériel a transité par voiture et train)
Quelques gouttes de pluie, peu de vent, des journées chaudes bien supportées
Des kilos en moins au fil des jours
1 costume de cycliste estival : 1 maillot léger en laine mérinos, 1 sous-short cuissard, 1 short de rando par-dessus, 1 casquette de cycliste, 1 casque, 1 paire de mitaines, 1 paire de chaussettes fines, 1 paire de chaussures de vélo (type VTT), lunettes
1 bon vélo confortable et plutôt léger (mon Cyfac « Albatros »), révisé, avec des roues robustes et des bons pneus neufs (Conti GP 5000), avec des prolongateurs et des sacoches de bikepacking
Des bagages très réduits : pas de matériel de bivouac ni de roman ni de vêtements pour la pluie, seulement un minimum de rechange (1 short de bain, 1 paire de tongues, 1 slip, 1 chemise extra-légère et jolie, 1 t-shirt mérinos, 1 coupe-vent, 1 doudoune, 1 tour de cou, 1 paire de chaussettes chaudes, les jambières de mon short-pantalon de rando), 1 petite trousse de toilette (brosse à dent, peigne, huile essentielle de gaulthérie, argile en tube, crème chamois, préservatifs, masque de nuit et bouchons, paracétamol), 1 petite serviette microfibre-qui-pue-à-la-troisième-utilisation, 1 sac à viande en soie, 1 couverture de survie, 1 kit de réparation assez complet, 1 kit pharmacie premiers soins, 1 Opinel n°9, 1 cuiller-fourchette, 1 petite enceinte bluetooth, 1 petit pot de crème solaire, 1 petit pot de crème chamois. Vélo pesé au départ à 18kg avec 1,5l d’eau et un petit stock de nourriture
1 seule frayeur articulaire, un début d’inflammation du genou droit à la fin de l’étape traversant le Vercors, sans suite après une journée de repos
Pour les genoux, quelques massages après les grosses étapes, à la gaulthérie ou au Baume du tigre + quelques cataplasmes d’argile
Des douleurs bien sûr à quelques moments : orteils brûlants, clavicule gauche endolorie, bas du dos un peu tassé, débuts de crampes aux cuisses, fourmillements dans les mains
0 blessure
0 course-poursuite avec des chiens
Quelques dizaines de kilomètres sur routes à gravier « frais »
Quelques dizaines d’autres kilomètres en « gravel » (pistes forestières ou routes très dégradées) : descente de la route de crête (forêt de cèdres) du petit Luberon vers Cavaillon, piste du Mont Lozère entre le Mas de la Barque et L’Hôpital, piste du col de Cluy pour redescendre du col de Sarenne (Grandes Rousses)
0 crevaison
2 re-gonflages (à 5,5 bars)
1 échange des pneus avant / arrière à ~2500km
3 re-graissages de la chaîne (sans nettoyage préalable)
1 re-serrage de la cassette chez un vélociste
1 petit dévoilage de la roue avant
1 seul vrai ennui technique : le système moyeu dynamo alimentant les phares + acus tampon pour recharger via port USB qui déconne (phare constamment allumé, recharge USB non possible), pas d’autonomie électrique donc
2 automobilistes qui sont rentrés dans des ronds-points sans me voir (un classique des accidents de cyclistes)
0 agression d’automobiliste, mais pas mal de connards qui ne respectent pas du tout la distance de sécurité d’1m50 pour dépasser.
0 chute
1 grosse frayeur en descendant à bonne vitesse de Fourvière à St-Jean (Lyon), en arrivant à un carrefour, mon attention focalisée par un trotinettiste-électrique-faisant-n’importe-quoi-sur-la-route, j'ai roulé sur une bouteille en plastique, grosse glissade mais miraculeusement pas de chute.
Plusieurs petites frayeurs dont 2 randonneurs marchant au milieu d'une petite route dans un village, dans un virage… évités de justesse.
Moins d’une dizaine d’heures à rouler de nuit, j’ai vite préféré les départs à la fraiche (autour de 6h) plutôt que les départs en fin de journée. Rouler de nuit, quand on est dans de beaux coins, sur de charmantes routes de pays, c’est gâcher.
Quelques biches, chevreuils, marmottes, blaireaux, beaucoup de rapaces, des animaux écrasés aussi, un marcassin, trois grands blaireaux, des centaines de papillons et criquets
Des dizaines de cols dont 2 où j’ai mis pied à terre pour souffler un coup (cols de Pennes et de La Bonette)
Ma seconde ascension du Mont Ventoux (par Malaucène cette fois), mes premières ascensions du Grand Colombier, du Mont du Chat, de Sarenne, du Galibier (2x), de Vars, de la Bonette, ma troisième ascension du col de la Bataille, ma huitième ascension de la Sainte-Baume cette année
4 étapes de plus de 200km
Beaucoup trop de viennoiseries mais le café-croissant c’est un but en soi pour avancer jusqu’au village suivant.
Une vingtaine de Barres athlétiques artisanales de Marseille (BAAM!), mon amical sponsor
Pas mal de bananes, d’amandes, de gingembre confit, de dattes, de gaufrettes au miel, des abricots, des pêches, des mûres, du chocolat noir, 6 Snickers et 3 Mars, 2 Coca
Quelques heures à écouter de la musique, pas tellement au final, rarement besoin d’en rajouter pour entretenir la motivation de pédaler, les paysages et les bonnes sensations étaient le plus souvent là.
3 matinées sans les jambes ni la tête (les deux vont ensemble), des longs moments où on se force pour avancer, qu'on doit laisser passer sans s’énerver.
0 moment où je me suis demandé ce que je foutais là, à transpirer sur un vélo plutôt qu’à glander près d’une rivière, dans une BD, à un apéro
Tellement de pensées vers les ami·es, les amours, vers la vie marseillaise, vers les autres cyclistes (à commencer par celles et ceux engagé·es sur les courses de longues distances comme Matthieu sur la Transcontinentale, Rodrigue sur la North Cape 4000, Jayway sur la French Divide, Rémi sur la Paris-Brest-Paris) Tellement de plaisir à arpenter tous ces cols et toutes ces vallées sur mon petit vélo qui semble ne plus vouloir s’arrêter de rouler et rouler et rouler



Roule toujours