Le journal Libération a proposé un concours aux étudiants des Arts décoratifs (à l'origine ouvert aux étudiants de 3e année Image imprimée).
Il s'agit de réaliser une première et une quatrième de couverture qui formeront un poster une fois le journal ouvert et basculé à 90°. Le sujet à traiter c'est Mai 68 : quel est le regard que nous (les étudiants de 2008) portons sur ces évènements?
Libération aborde le sujet en souhaitant se positionner comme «légitime» et défenseur de 68 (sic) s'opposant ainsi aux volontés de purgation du gouvernement actuel.

Pour ma première proposition, plutôt que de tomber dans l'anecdotique ou l'illustratif, j'ai voulu proposer une affiche symbolique, expressive d'un certain esprit de Mai 68. Ceci en dépassant les clichés sans cesse ressassés.
Pour moi ces valeurs sont la résistance, l'engagement collectif, le joie de vivre, la liberté. Par ces couleurs et ces formes généreuses j'aimerai que mon image participe à remettre les choses à leur place : Mai 68 n'est pas irraisonné, c'est un vrai mouvement de vie.
Entre éléments figuratifs et abstraits, cette affiche ne raconte pas une histoire figée. Elle symbolise, elle évoque (et peut-être soutiendra-t-elle) la puissance de ceux qui refusent de se coucher.

Cette réponse m'a été refusée comme «à côté de la plaque». Ajoutez à cela que je ne respecte pas la consigne d'un jeu entre première et quatrième de couv', ne m'intéressant ici qu'au poster final. J'ai laissé ma maquette inachevée.

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Suite à la correction de cette première proposition, je suis retourné à une idée précédente. C'est un dessin de presse : «Le fantôme de Mai 68».
L'angle de 45° permet à l'illustration d'être lue en tenant le journal à l'horizontal ou à la verticale. Sur la première de couverture les business man figure seul.

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Comme tout concours qui se respecte, il se perd.