Z n°6 est sorti!

L’été est derrière nous, retour au sérieux, les cochonneries du capitalisme et de sa corolaire la bêtise humaine continuent bon train, gardons l’esprit critique, l’énergie de lutter et de faire de belles choses!



Pour une bonne mise à jour sur la question du nucléaire civil, rendez visite à votre ami libraire et achetez lui un exemplaire du nouvel opus de Z, «revue d’enquête et de critique sociale», 10€ — évidemment sans pub et tout à fait indépendant.

Au-delà de la pratique de l’analyse et de l’écriture, les troubles-fête derrière Z sont de farouches militants impliqués dans des actions de résistances et d’alternatives sans étiquettes, ce qui donne à la revue un contenu croisant expériences de terrain et analyses sérieusement outillées.

Jusqu’à son numéro 4, Z était itinérant (Tarn, Marseille, Nantes, Amiens) ; dans son 5e numéro traitait le travail social ; et il s’attaque cette fois de front à la question de l’énergie nucléaire. Au sommaire, une observation critique de toute la chaîne : l’extraction de l’uranium, les convois de matières, les travailleurs sacrifiés des centrales, l’éternel problème des déchets éternels, la communication publicitaire outil d’enfumage, la gestion de l’accident de Fukushima, l’impossibilité de la décontamination, le déni de la catastrophe, la croyance aveugle dans une technologie immaîtrisable, les ambitions perfides d’Areva et de ses complices en Inde, la résistance anti-nucléaire en Allemagne… Sans doute incontournable pour qui s’intéresse avec attention au sujet.



À cet épais dossier s’ajoutent «hors séquence» deux portfolios photo, un article sur les semences de blé à l’heure de la standardisation agricole, un autre sur d’étonnants cambriolages à l’OM (!), un dernier sur le flamenco militant des FLO6x8.



Si je vous en cause tant, ce n’est pas seulement pour l’avoir lu, c’est — vous le saviez déjà — que nous avons concocté la maquette de ce numéro.
En reprenant des éléments de la précédente maquette, créée et réalisée par Julien Ques, nous avons conçu une mise en forme rigoureuse, cherchant à optimiser le confort de lecture au maximum en trouvant un équilibre entre une simplicité graphique traversant le numéro — loin des exubérances d’Article11! — et du rythme, car il en faut pour animer une suite de plus de 130 pages et garder alerte le lecteur! Gros boulots et chouette expérience pour nous qui aimons le sport et pas trop le nucléaire (naturellement).



Le format, la bichromie noir et rouge, la typo de labeur Utopia (R. Slimbach) et l’usage classique de l’illustration ont été repris, le papier non couché économique a été légèrement grisé à l’impression pour ne pas piquer vos petits yeux, deux trois fontes maison mises à contribution (le Rue Bruat, le Jacques Cœur et, spécialement dessinée pour l’occasion, une scripte, le Plogoff). Parmi les contributeurs image citons Gala Vanson, Stéphane Solida, Damien Roudeau, Benoît Guillaume, Vanessa Chambard ou Antoine Durand. Jérémy Boulard le Fur fait des incursions remarquées. Titraille dansante, solides blocs justifiés, bonnes marges, notes baladeuses. Encadrés rouges comme petite dédicace à Julie Rousset et à sa super maquette pour L’Impossible. Bon mais il s’agit surtout de le lire!



Pour les Montreuillois, the place to buy c’est évidemment le café-librairie (associatif) Michèle Firk, 9 rue François Debergue (La Parole Errante), où avec un peu de chance vous pourrez croiser et papoter avec l’un-e des auteur-e-s de la revue. Si j’étais plus prompt à faire de la publicité je vous aurez bien conviés à la présentation/discussion que Michèle Firk a organisé pour la sortie, mais c’était vendredi dernier.



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