Des affiches pour un spectacle de la compagnie 38 à la Cartoucherie

Hop! Un nouveau boulot très rigolo de bouclé!
Depuis lundi, c’est du côté de la Cartoucherie (dans le joli bois de Vincennes), dans l’incroyable antre du Théâtre du Soleil, que nous étions en train de nous agiter.



Il y a quelques mois, l’ami Ulysse Fiévé nous a fait rencontrer la jeune et sacrement pêchue compagnie 38. Compagnie de théâtre dont les 38 membres (!), tous comédiens, sont issus de la promo 2010 de l’École internationale Jacques Lecoq (école que nous connaissons bien pour avoir déjà travaillé avec d’autres de ses anciens, , ou ), leur première réalisation est l’adaptation du roman de Mikhaïl Boulgakov (1891-1940), Le Maître et Marguerite.


Leur théâtre est riche d’une pratique collective (aussi bien sur la mise en scène que sur à peu près tous les aspects de l’organisation et de la création), des apports venus de la danse, du cirque, du mime, d’envies d’un théâtre populaire, de leurs origines multiples et de leur fougue. Aussi, leur pièce Ne parlez jamais avec des inconnus, reprend avec malice et entrain l’histoire fantastique de Boulgakov et installe un jeu dans l’ensemble du lieu qui leur est confié, sortant de la scène pour investir d’autres espaces du théâtre.

La première mise en scène a été jouée dans la friche l’Avant-Rue en février dernier. Et cette seconde adaptation «site specific» se fait au Théâtre du Soleil, où est accueilli cette année le festival Premiers Pas (cinq autres jeunes compagnies présenteront des spectacles).

On vous invite vivement à venir voir ce spectacle qui se jouera là-bas à huit reprises :
• Vendredi 9 novembre à 18h
• Samedi 10 novembre à 17h
• Dimanche 11 novembre à 18h
• Lundi 12 novembre à 20h
• Samedi 1er décembre à 17h
• Dimanche 2 décembre à 14h
• Vendredi 7 décembre à 21h
• Samedi 8 décembre à 20h

Et nous dans cette affaire?



Pour leur venue à la Cartoucherie, les 38 (18 en réalité sur cette création) ont enrichi leur travail avec un groupe de musiciens (Matteo Gallus, Maurizio Congiu et Andrea Cocco), un scénographe (Jean-Baptiste Née), une costumière (Bérangère Roland) et nous (trois graphistes-décorateurs?). (Mais aussi des coups de mains pour la lumière, le maquillage…)

Après avoir bouquiné et discuté avec la compagnie, plusieurs lieux de l’histoire étaient propices à recevoir une intervention graphique, au-delà des objets graphiques utilisés directement par les comédiens. Ces différents objets ont tous été réalisés à la peinture acrylique sur tissu, technique économique et très pratique pour le montage, démontage, transport… Également adaptée pour travailler à l’échelle (très grande) du lieu dans lequel ces objets vont être installés. Au-delà des qualités plastiques de cette mise en œuvre.



Parmi ces objets, celui qui nous est le plus personnel — et qui ne vous révélera pas grand chose de l’intrigue! — est une série de dix affiches décorant la salle du restaurant de la Maison Griboiédov ; c’est là où se réunissent dans le roman l’élite des écrivains russes de ces années 1920-1930 qu’évoque Boulgakov ; c’est aussi là que démarre le spectacle. (Des photos de ces affiches dans ce second billet.)

Pour voir celles-ci de près et — surtout! — vous régaler de cette pièce de théâtre, prenez vos places! (On peut pourquoi pas s’y croiser d’ailleurs, avec Geoffroy nous serons à toutes les représentations de novembre.)



Mille mercis aux 38 pour leur super accueil et leur pêche contaminante, qui au passage nous a permis de passer notre premier gros temps de travail à trois Formes Vives réunies! Pleins de bises à Andrès, Fiamma, Charlotte, Nilson, Jessica, Mathieu, Juan-Miguel, Sean, Gauderic, Ronan, Virginie, Hélène, Sylvain, les deux Laura, Elisabetta, Mélanie et Georges!

Un gros merci également à Julia Chantel, Juliette Mancini, et Timothée Chalazonitis qui sont venus nous aider — très précieux coup de main! Ainsi qu’aux copains qui nous ont accueilli chez eux ou qui sont passés nous voir dans «notre» atelier temporaire.