Tout chaud, tout beau, le voici de retour, 14e numéro du pétaradant Article11 qui déboule en sonnant le clairon de nos propres glorioles : en premier lieu, celle de pouvoir continuer cet heureux journal. Parce qu’il faut savoir s’auto-congratuler parfois, pour trouver la joie de continuer, alors nous voilà élevés au rang de Chevalier désordre et de Héros de la passion! La toute aussi importante médaille de l’Amicale des tirailleurs au flanc complète cette collec’ de décorations. Jaloux? Y’a d’quoi!



Pour célébrer cette sanctification de pacotille, nous avons réuni une nouvelle crème de formidables artistes vivants. J’appelle : les napolitains Cyop & Kaf (le reportage de trois pages en entrée de numéro est consacré à leur travail de graffiti dans les rues du Quartier espagnol!), la marseillaise Caroline Sury qui livre sa version de l’histoire de la Vengeresse de Ciudad Juarez, le grivegnéen Laurent Impeduglia qui balance un de ces dessins apocalyptiques en guise de poster, la strasbourgeoise Charline Collette qui dessine les cabanes mieux que moi.



Et puis il me reste à citer la liste pas moins géniale des habituels contributeurs visuels…
Hector de la Vallée, Baptiste Alchourroun, Quentin Faucompré, Gala Vanson, Jil Daniel, Quentin Bodin, Fanette Mellier, Grégoire Romanet, Élise Tchoukriel, David Poullard (+ Guillaume Rannou), Martha Salimbeni, Pierre di Sciullo, Sébastien Marchal (et nous-mêmes aussi!).



Et le sommairement, forcément… Dans ce quatorzième numéro bardé de médailles décrochées de haute lutte, on sillonnera les rues de Naples en quête des peintures de Cyop & Kaf (p.3), on partira pour la Serbie où des migrants scrutent les failles du mur Europe (p.7), on fera le point sur la guerre des drones et sa balistique stratégique (p.10), on écoutera Pierre Jean-Cournet nous raconter de longues années de lutte au Pays basque (p.14), on attaquera Alain Soral par le porte-monnaie (p.18), on suivra les grandes enjambées de Tim dans les forêts du Morvan (p.24), on causera vin avec un vigneron bio (p.26), on prendra le taureau de l’insurrection par les cornes du concret (p.34), on évoquera le bien-nommé label Et Mon Cul C’est Du Tofu (p.36) ; et on engloutira de savoureuses chroniques de société, de piquants aperçus historiques et de ragoûtantes envolées littéraires, le tout ponctué de délicieuses illustrations pimentées par les miracles de la quadrichromie — puis on partira digérer tout ça sur un banc public en fredonnant du Motörhead, les sanglots longs des violons de l’automne berçant nos cœurs d’une langueur monotone.


—