Le Tamis c’est une joyeuse bande de quatre jeunes anthropologues, dont trois sont basées à Marseille. Leur pratique s’étend de l’étude de terrain pour le compte de bailleurs de fond pour l’aide internationale (des ONG principalement) à l’édition de leurs travaux sous des formes ambitieuses (de généreux objets livres plutôt que des rapports confidentiels). Pour mener à bien leurs travaux, elles ont crée l’association — qui préfigure une future Scop — Le Tamis.



Pas évident de trouver une mise en forme en évitant évidemment les poncifs du genre ONG (des gens qui se tiennent par la main, une jolie planète, un arbre qui représente l’avenir, un signe abstrait-passe-partout-ineffable…) pour représenter une activité peu «visuelle» dans sa production et dont les outils de recherche peuvent se poser sur des questions et des contextes très variés. D’un autre côté, comment imaginer quelque chose qui résonne avec le nom «Le Tamis» — qui pour sa part est très concret.
Après moult petites esquisses, nous sommes arrivés à cette sorte de cocarde, riche de trames superposées. Nous avons essayé pas mal de choses à partir de trames, voyant là un écho au tamis (du chercheur d’or?). Trames multiples, qui s’ajoutent les unes aux autres, pour évoquer la multiplicité des regards de l’équipe ou encore une méthodologie de recherche qui avance étape par étape, du macro au micro. Nous nous sommes également plu à dessiner un signe un peu hypnotique, qui fait travailler l’œil, un peu comme le travail de l’anthropologue participe à changer notre regard sur les choses. On pense aussi à une mire (image conçue pour calibrer un écran), comme un signe qui en appelle bien d’autres après lui. Mais avant toutes ces considérations de sens, nous obtenons un signe graphique qui nous plait, qui attire. Il est décliné en huit versions.



Nous avons également dessiné une typographie, la Sibie (du nom de la rue d’une des Tamis). Une sans serif avec un fort contraste entre pleins et déliés, qui lui donne un style un peu art déco comme on aime à Marseille. Une typo plutôt sage (mais assez «sympathique» tout de même, avec de jolies rondeurs) pour la communication d’une association tournée principalement vers des institutions.



Le site Internet est ici. C’est Julien Rodriguez qu’il l’a développé.