Si il est principalement employé à des fins commerciales, Internet a toute fois pu offrir un terrain d’échange — et donc de travail — pour des objecteurs, des indisciplinés, des utopistes. Autant de personnes et d’idées qui ne trouvent plus (où n’ont jamais trouvé) leur place dans la torpeur (grandissante) des médias dominants.
Le partage et la confrontation nous sont nécessaires, en tant que militants et en tant que créateurs : via notre site nous rendons compte de nos hypothèses, de nos recherches, de nos réalisations. N’inscrivant le travail des formes que dans un ensemble de problèmes plus vastes, le texte nous permet de re-situer le mieux possible nos aboutissements graphiques. Cette remise en situation est d’autant plus nécessaire qu’Internet n’est pas le contexte premier de nos travaux.
Étant également inscrit dans une recherche théorique, notre pratique d’écriture se confond logiquement avec nos productions graphiques mais aussi avec des travaux de toutes natures (dont nous ne sommes pas les auteurs). L’identité de notre travail né ainsi de cette mise en regard de nos créations graphiques, de nos idées mises à l’écrit et d’un échantillon de nos ressources. Le tout sans hiérarchie (autre que le temps). C’est une tentative volontaire et généreuse pour parer à l’étiquette graphiste = exécutant.

Ce texte et ce schéma ont été publiés en mars 2009, dans l’article de Charlotte Cheetham À leur avis — Portfolios (Étapes n°166).
Télécharger l’article entier (avec les contributions de Pierre Bernard, Experimental Jetset, Pierre Vanni, Fanette Mellier et Raphaël Garnier) : Etapes166.pdf.