Serge Albouy, Marketing et communication politique, L’Harmattan, 1994.
Ici, il s’agit surtout du commencement du marketing politique ou plutôt, des marketings politique. Si on s’intéresse à l’utilisation à l’échelle de l’état de ceux-ci, le développement des média de masse et leur primauté dans la lutte symbolique, il faut faire un tour par là.

Hannah Arendt, Condition de l’homme moderne, Calmann-Lévy, 1993.
Avec Hannah Arendt, on s’essaye au hors-classe ! Artistes et aristocrates cultureux trouvent la solution à leur questionnement politique dans la fuite irréelle pour un monde esthétique. Ils seront à part ainsi il ne pourront penser qu’à eux.

Miguel Benasayag et Diego Sztulwark, Du contre-pouvoir, La Découverte, 2000.

Jean-Marc et Philippe Benoit, Jean-Marc Lech, La politique à l’affiche. Affiches électorales et publicité politiques 1965-1986, Éditions du May, 1986.
Trois hommes de pub ou d’institut de sondage nous montrent qu’entre les deux, il n’y a que connivence et que la pertinence de la politique s’arrête au souvenir d’un visuel. Les publicitaires qui se remémore les campagnes politique de jadis s’imaginant avoir contribué à changer le monde ne se trompe pas, ils y contribuent bien.

Pierre Bourdieu, Questions de sociologie, Éditions de Minuit, 1984.
« Ce qui circule entre les chercheurs et les non-spécialistes, ou même entre une science et les spécialistes des autres sciences, ce sont, au mieux, les résultats, mais jamais les opérations. On n’entre jamais dans les cuisines de la science. » Dans ce livre, Pierre Bourdieu questionne les méthodes et les concepts de base : champ, habitus, capital…

Philippe Breton, La parole manipulée, La Découverte, 1997.
Philippe Breton développe son travail sur la parole, et réfléchit à la frontière qu’il y a entre le « convaincre » et le « manipuler ». Car la démocratie c’est « le régime du convaincre » qui s’appuie sur l’égalité des paroles dans un espace délimité. Mais ce convaincre va très vite poser problème, car la liberté de choix des citoyens aussi tôt acquise par la mise en place de la démocratie, c’est la propagande qui va apparaitre. Celle-ci consiste justement à priver le citoyen de sa liberté, en toute habilité, pour qu’il ne se doute même pas de la ruse.

Patrick Champagne, Faire l’opinion. Le nouveau jeu politique, Éditions de Minuit, 1990.
Sociologue ayant collaboré avec Pierre Bourdieu, il participe à Acrimed et Le Monde diplomatique. Il revient ici sur la création de l’opinion publique, avec l’invention du sondage d’opinion, et le rôle des médias dans les luttes de pouvoir de la « base ».

Collectif, Images d’utilité publique, Éditions du Centre Pompidou, 1988.
« Parler d’images d’utilité publique, c’est reconnaître un rôle nécessaire des images dans la communication entre État, institutions et citoyens : une nécessité qui répond aux besoins de clarification d’un dialogue de plus en plus complexe où l’identité des uns et des autres subit les transformations contemporaines d’une profonde mutation politique et sociale. » François Burkhardt.
Dans ce catalogue de cette exposition du CCI et du Centre Pompidou, on retrouve les articles suivants :
— Giovanni Anceschi, « Éléments pour une histoire de l’image d’utilité publique »,
— Richard Ferrand, « Métaphores d’utilité publique »,
— Raoul Girardet, « L’image et le Pouvoir »,
— Paul Hefting, « L’esthétique d’un service public : les PTT néerlandais »,
— Arnaud Sompairac, « L’état des signes ».

Fabrice d’Almeida, Images et propagande, Casterman, 1995.
Dans ce petit livre richement illustré, d’Almeida nous conte la grande épopée de la propagande politique, de la fin du XVIIIe siècle jusqu’à nos jours heureux où politiciens, médias et publicitaires ont beaucoup de travail à faire ensemble pour controler les masses !

Gilles Deleuze et Félix Guattari, Mille Plateaux. Capitalisme et schizophrénie 2, Éditions de Minuit, Paris, 1980.
Un OVNI poétique et philosophique, un livre sans objet fait de strates, d’agencements réflexifs. « Ne soyez pas un ni multiple, soyez des multiplicités. »

Michel Foucault, Surveiller et punir. Naissance de la prison, Gallimard, Paris, 1975.
Un titre en guise d’épitaphe du système pédagogique français et un chouette chapitre sur la discipline. C’est par elle (et elle s’entend par l’ensemble des techniques d’assujettissement) que la société industrielle va se développer et va mettre en place en même temps, d’un coté la démocratie et de l’autre la division du travail, la prolétarisation du travail.

Alain Gesgon, Sur les murs de France. Deux siècles d’affiches politiques, Éditions du Sorbier, 1979.
On ne constate pas d’amélioration avec les années.

Patrick Le Lay, Les Dirigeants français et le changement, Huitième jour, 2004.
« À la base, le métier de TF1 ; c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau disponible. »

Les publications de l’association Ne pas plier :
— Les différents Savoirs des luttes,
Envie de politique : Actes du deuxième festival,
Ne pas plier : L’internationale la plus près
de chez vous,
Logotomie des villes.
Avec au stylo des gens aussi différents que compétents : Philippe Villechalane, Franck Poupeau, Gérard Paris-Clavel, Franck Lepage, Jean-Pierre Grunfeld, etc.

Jacques Rancière, La Haine de la démocratie, La Fabrique, 2005.
« La démocratie, gouvernement de tous, est le principe qui délégitime toute forme de pouvoir fondée sur les qualités propres de ceux qui gouvernent. Fondée sur l’égalité de n’importe qui avec n’importe qui, la démocratie n’est ni une forme de gouvernement qui permet à une oligarchie politico-financière guidée par ses experts de régner au nom du peuple, ni cette forme de société que règle le pouvoir de la marchandise. Elle n’est portée par aucune nécessité historique et n’en porte aucune. La chose a de quoi susciter de la peur, donc de la haine, chez ceux qui sont habitués à exercer le magistère de la pensée. »

Yves Sintomer, L’homme et la société, L’Harmattan, 1998.
Voilà un homme qui travaille sur les fonctionnements démocratiques. Délibérative, participative, représentative, il y a toujours à inventer les formes du vivre ensemble.

Michel Wlassikof, Histoire du graphisme en France, Les Arts Décoratifs, 2005.
Une bible des images.


Revues


Maurice Agulhon, « Propos sur l’allégorie politique », Actes de la recherche en sciences sociales, Vol. 28, 1979.
Dans cette revue créée par Pierre Bourdieu (il est dans tous les mauvais coup) on donne à voir des mots, pas des mots à faire voir. On y jettera donc un coup d’œil régulièrement. En vente à Envie de lire à Ivry-sur-Seine.

Godefroy Beauvallet, « Partie de campagne. Militer en ligne au sein de Désirs d’avenir » , Hermès, 2007.

Jean-Michel Besnier, « Pour une communication sans concept », Réseaux, Vol. 9, Nº 46, 1991.

Pierre Bourdieu, « Questions de politique », Actes de la recherche en sciences sociales, Vol. 16, 1977.

Pierre Bourdieu, « La représentation politique. Eléments pour un théorie du champ politique », Actes de la recherche en sciences sociales, Vol. 36-37, 1981.

Jean-Louis Briquet et Frédéric Sawicki, « L’analyse localisée du politique. Lieux de recherche ou recherche de lieux ? », Politix, Nº 7-8, 1989.

Patrick Champagne, «La manifestation. La production de l’événement politique», Actes de la recherche en sciences sociales, Vol. 52, 1984.

Patrick Champagne, « Internet, les transformations de l’espace médiatique et de l’information », Le Monde diplomatique, 22 avril 2008.

Pascal Dauvin, « Le bulletin municipal de Rennes, souci du lecteur ou de l’électeur ? », Mots, Vol. 25, 1990.

François Flahault, « Entre émancipation et destruction », L’idéal prométhéen, Communications, Seuil, Nº 78, 2005.
Reprenant à son compte les récents travaux d’anthropologues, Flahault démonte l’idéologie individualiste avec une justesse frappante.

Patrice Flichy, « Internet, un outil de la démocratie ? », www.laviedesidees.fr, 14 janvier 2008.

Monique Fourdin, « Professionnalisation de la communication locale : un paradoxe ? », Réseaux, Vol. 12, Nº 64, 1994.

Jean-Baptiste Legrave, « Du militant à l’expert en communication politique. Le cas de la mairie de Rennes », Politix, Vol. 2, Nº 7, 1989.

Jean-Baptiste Legrave, « L’horizon local de la communication politique. Retour sur la diffusion d’une expertise », Politix, Vol. 7, Nº 28, 1994.

Jean-Baptiste Legavre, « D’un groupe à l’autre. Le passage de l’expertise en communication
à la pratique politique professionnelle », Politix, Vol. 9, Nº 35, 1994.

Vivien Philizot, « Les avant-gardes et leur relation avec le pouvoir dans le champ du graphisme et de la typographie », Articulo.ch, nº 3, 2007.



Interventions


Alain Badiou, « Les pathologies de la démocratie 2 / 5 », émission Les chemins de la connaissance animée par Raphaël Enthoven, 5 février 2008.

Roland Barthes, « Leçon inaugurale au Collège de France », chaire de Sémiologie littéraire, 7 janvier 1977.

Maurice Blanc, « La démocratie au risque du local », www.scoplepave.org.
Maurice Blanc est professeur de sociologie à l’Université Nancy 2, il se risque ici à définir la tension entre les élus locaux et l’État.

Loïc Blondiaux, « Quelles pistes pour accroître la participation des citoyens à l’élaboration
de la loi ? », conférence du 12 septembre 2006.
Petit historique de la participation en politique, ce n’est plus le décisionnaire qui légitime le choix politique c’est la manière dont il est pris.

Loïc Blondiaux, « Démocratie locale et décision », intervention au Colloque de l’A.M.G.V.F., Mulhouse, 16 et 17 octobre 2003.
C’est à l’invitation de l’Association des Maires de Grandes Villes de France, que Loïc Blondiaux revient sur la consultation citoyenne et « l’impératif délibératif » nécessaire au sérieux d’une entreprise de participation.

Philippe Chaudoir, « Citoyenneté, politique et démocratie locale », intervention au séminaire Ville et citoyenneté , Montpellier, 4 et 5 novembre 1994.

Débat « Graphisme et pouvoir », à l’École d’architecture de Grenoble, le 20 novembre 2004.

Alain Marchand, « Ambiguïté associative et action publique, Les associations dans la gouvernance locale », Université d’automne de la FFMJC, Montpellier II, 31 octobre 2000.
C’est devant un parterre de travailleurs socioculturels de la Fédération Française des Maisons de Jeunes et de la culture que Alain marchand questionne le fonctionnement dit démocratique des associations sensées être le lieu de l’éducation au politique.

Isabelle Pailliart, «Communication, stratégies territoriales et pratiques locales», 2001, Montréal.

Pierre Rosanvallon, «Les Métamorphoses de la légitimité (la démocratie au XXIe siècle, III)», cours au Collège de France, 2008.
Dans son cours d’histoire politique, Rosanvallon énumère les différentes formes de légitimité sous lesquelles les pouvoirs se maintiennent de manière « démocratiquement ».



Mémoires


Leila Mokeddem, Les maires face aux journaux municipaux, Université Paris XIII, mémoire 2006.
Un mémoire sur la présence du maire dans deux journaux de mairie de bord opposé.

Pierre Ploszajski, Mondialisation, compétition interurbaine et développement urbain, Institut d’études européennes, Université Paris XVIII, mémoire 2004-2005.